Menu
Animind

Mon histoire


Chaque thérapeute possède son histoire, un événement, une personne, un souvenir qui nous a guidé sur ce chemin et donné l'envie de partager notre savoir pour apaiser les maux.

Quand je remonte dans mes souvenirs, l'instant ou j'ai inconsciemment développé cette envie d'aider les animaux remonte à mes 12 ans. J'avais un westie nommé Oscar, nous n'avions pas un grand jardin, mes 3 grands frères étaient constamment occupés, tout comme mes parents qui jonglaient entre le travail et les berceuses pour mon petit frère.

Pour ma part Oscar est arrivé dans ma vie quand j'avais 4 ans, par mon jeune âge je n'avais pas le droit de le promener ou encore de jouer un rôle dans son éducation.

A cause de ce manque d'attention se répercutait des troubles du comportementen pagaille, que j'ai appris à reconnaître et à gérer aujourd'hui. Lorsqu'il rentrait il faisait constamment des bêtises, destruction en passant par un manque de propreté considérable. On ne pouvait pas le laisser seul et on ne savait jamais vraiment comment il pouvait réagir.

Dépassé et épuisé mes parents ont donc aménagé une pièce à l'extérieur pour Oscar.

En grandissant j'ai développé un amour toujours plus important pour les animaux, j'ai rattrapé mes années perdues et je me suis occupée bien d'avantage de mon chien. Sorties, bains, séances de toilettage pas toujours réussies !Il ressemblait plus à un bébé ours polaire qu'à un chien après la coupe mais au moins il était heureux.

Mon envie de bien faire n'effaçait en rien les problèmes de propreté ou encore certains comportements stéréotypés ... Mon chien était survolté, il n'écoutait pas et il faisait toujours ses éternels allés et retours sous les thuyas, ce qui lui a provoqué uneczéma très étendu et très douloureux sur tout le dos.

Ses soucis de santé nous ont amené dans de nombreuses cliniques vétérinaires, en passant par des traitements médicamenteux toujours plus lourds et toujours plus coûteux ...

Bien que le manque de temps et de patience avait poussé mes parents à le délaisser, leur amour pour lui était immense et ils mettaient tout en œuvre pour pouvoir le soigner.

Oscar était donc condamné à porter une collerette à vie ... Les buissons incriminés avaient été bloqués d’accès, Oscar prenait des médicaments à n'en plus finir mais la plaie était bien trop grande et ne cicatrisait pas ...

Je souffrais beaucoup de le voir ainsi, quand mon père a appris qu'il était muté nous avons tous pensé que se serait bénéfique pour Oscar de rester vivre avec ma grand mère. Plus de thuyas, une personne disponible pour lui constamment, de l'amour à foison et des balades régulières. Oscar avait 10 ans quand je l'ai laissé, n'ayant pas réellement mon mot à dire, ce fut un déchirement pour moi. J'avais abandonné mon chien, je l'avais confié à quelqu'un d'autre pour me délester d'un poids. J'avais choisi mon confort avant le sien pensant bien-sur faire l'inverse.

Choisir la facilité c'est souvent difficile à accepter et je préférais me déculpabiliser en me disant que mes parents avaient fait au mieux pour lui et qu'il n'y avait pas d'autre solution.

Oscar a eu une très belle vie avec ma grand mère, malheureusement il a continué d'avoir ses problèmes d'allergies et n'était pas toujours sage. Ma grand mère était un ange et elle a toujours excusé ses écarts, comme elle le faisait pour nous d'ailleurs. Nous lui avions laissé une minie tornade, une minie tornade remplie d'amour certes, mais qu'il fallait canaliser ce qui était fatigant pour nous, l'a surement été 10 fois plus pour elle. Je ne pourrai jamais exprimer toute l'admiration et la gratitude que j'ai envers ma mamie.

C'est cet événement qui m'a amené où je suis, aider les maîtres à comprendre leurs animaux avant que la situation devienne sans retour. Avant que la relationqui était à la base, simple et agréable, ne devienne un fardeau, une épreuve au quotidien. Aujourd'hui je sais que si Oscar faisait des allergies c'est parce que nous lui donnions, tout comme ma grand mère, des restes de table. Les westies font partie de l'une des rares races de chiens à ne rien supporter d'autres que des croquettes adaptées à leur physiologie, sinon ils développent de très fortes allergies. Bien entendu, le manque d'attention, de période de jeu ou encore de balade à jouer un facteur clef mais si j'avais su tout ça avant le contexte serait bien différent aujourd’hui.

Merci à Oscar, merci à cette petite terreur qui a débarqué dans ma vie pour m'ouvrir les yeux sur ma réelle vocation <3